13 février 2023
Depuis jeudi 7 décembre, je n'ai plus accès au site web de RFI – nous savions que RFI était interdite de diffuser ses programmes au Burkina Faso, apparemment, cela s'est étendu à l'internet. RFI étant la source principale des articles que je résume ici, je suis désolé d'offrir beaucoup moins d'actualités en français tant que la coupure dure. Celles et ceux parmi vous qui lisent l'anglais – tournez, s.v.p., vers la partie anglaise des actualités.
Tunisie : Ce qui préoccupe le peuple sont la détérioration du pouvoir d’achat et la pénurie de produits de première nécessité. Le président, pas dictateur mais populiste, parle mais n’agit pas. Les élections n’ont pas été boycotté (ou seulement de manière très minoritaire), les gens se sont abstenu.e.s. Même si Kaïs Saïed, depuis sa prise de pouvoir, s’est révélé «solitaire, obstiné et néanmoins irrésolu et velléitaire», son «capital de confiance populaire (a été) certes usé mais (est) encore effectif (vue) la faiblesse des concurrents au sein d'une opposition politique divisée.» La Tunisie stagne – depuis bien avant le «coup d’état» du 25 juillet 2021 de Kaïs Saïed, mais il n’y a rien changé.
https://theconversation.com/en-tunisie-le-populisme-a-lepreuve-du-pouvoir-199214
Backlash contre les droits des femmes : La fondation Equipop, ONG pour les droits et la santé des filles et des femmes, vient de publier une analyse du backlash contre les droits des femmes. Parmi les douze études-pays se trouvent le Sénégal (pp.33s) et la Tunisie (pp.35ss). Le rapport fait des recommandations à la France comment faire la politique étrangère féministe qu’elle revendique : Accroître le financement des associations et mouvements féministes ; Défendre et protéger les activistes et réseaux féministes ; Faire des luttes féministes un sujet de diplomatie prioritaire en Europe et dans le monde. Le rapport est téléchargeable à l’adresse suivante :
https://equipop.org/droits-des-femmes-combattre-le-backlash-recommandations-pour-la-politique-etrangere-de-la-france/
Togo : Deux villages au nord du pays, Tola et Gningou, au grand nord du Togo, ont été attaqués vendredi très tôt le matin, faisant 31 mort.e.s. Incapable d’«endiguer la menace jihadiste», le gouvernement «choisit de ne plus communiquer».
https://www.jeuneafrique.com/1417600/politique/de-nouveau-attaque-le-togo-choisit-de-ne-plus-communiquer/
Zambie/Chine/Dette externe : Sans qu’un accord bilatéral de restructuration de la dette ait été conclu, Beijing appelle les bailleurs multilatéraux de la Zambie «à se joindre à l’effort», réclamant un traitement égal de tous. Plus de 6 mrd USD de la dette extérieure totale de plus de 13 mrd USD seraient tenus par la Chine.
https://www.jeuneafrique.com/1417463/economie/dette-la-zambie-refuse-la-proposition-chinoise/
12 février 2023
Depuis jeudi 7 décembre, je n'ai plus accès au site web de RFI – nous savions que RFI était interdite de diffuser ses programmes au Burkina Faso, apparemment, cela s'est étendu à l'internet. RFI étant la source principale des articles que je résume ici, je suis désolé d'offrir beaucoup moins d'actualités en français tant que la coupure dure. Celles et ceux parmi vous qui lisent l'anglais – tournez, s.v.p., vers la partie anglaise des actualités.
Burkina Faso/Film : Une interview avec Apolline Traoré à l’occasion de son dernier film «Sira» qui vivra sa première mondiale lors du festival de Berlin dans quelques jours – avant d’être montré au Fespaco. Le film traite surtout de comment les femmes combattent le terrorisme. Selon sa réalisatrice, le filme véhicule un message de résilience.
https://burkina24.com/2023/02/12/ici-au-faso-sira-lheroine-la-premiere-fille-de-la-cineaste-apolline-traore/
Art/Bénin : A propos du Festival international des arts du Bénin (FInAB) qui aura lieu du 14 au 19 février à Ouidah, Cotonou et Porto-Novo, dans cet article, le ministre béninois du Tourisme, de la Culture et des Arts et le PDG du FInAB se demandent quelles perspectives il y a pour sculpture, peinture, arts plastiques, arts de la scène, cinéma, littérature, mode, etc. en Afrique. L’industrie de la musique à elle seule vaut des dizaines de milliards de USD. S’il y a beaucoup plus de festivals, biennales et autres aujourd’hui, le secteur de l’art souffre toujours d’«absence de professionnalisation, de structures et de mécanismes de promotion», d’«(a)bsence de plateformes de production, manque de moyens, de couverture médiatique et de considération, quasi absence de formation, protection superficielle des droits d’auteur…» L’art, il ne suffit pas de la produire, dans une économie de marché, il faut aussi la distribuer (efficacement). «Pour y parvenir, le secteur devra se doter d’institutions et de structures fortes pour assurer sa promotion et son rayonnement, capables d’intervenir comme des entreprises multinationales et de s’imposer durablement dans le paysage comme des références incontournables.»
https://www.jeuneafrique.com/1415796/culture/quelles-perspectives-pour-lart-africain/
Mali : Amadou Albert Maïga, «personnalité médiatique et soutien de la junte» et membre du Conseil national de la transition, avait déclaré sur Facebook que l’armée allait «bientôt engager les opérations pour reprendre le contrôle de Kidal» - qui est toujours sous contrôle de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad). Ces derniers temps, les tensions sont montées entre Bamako et la CMA. Va-t-on donc à la guerre ? Maïga l’estime inévitable, accusant la CMA d’être à la solde de Paris. La CMA, sur les réseaux sociaux elle-aussi, condamne la déclaration va-t-en-guerre de Maïga qu’elle dit prendre très au sérieux.
https://www.jeuneafrique.com/1417368/politique/au-mali-un-responsable-predit-la-reprise-des-hostilites-avec-la-cma-a-kidal/