08 novembre 2022
Tchad : Succès Masra – principal opposant à la junte, chef des Transformateurs – est parti au Cameroun. Etant entré en clandestinité après le massacre du 20 octobre, il a finalement préféré quitter le Tchad – sans doute par peur pour sa sécurité. On sait qu’il est passé par Maroua pour aller à Yaoundé, mais on ne connaît pas sa destination finale.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221108-tchad-l-opposant-succ%C3%A8s-masra-a-quitt%C3%A9-le-pays
Tchad : Le 20 octobre, ça aurait été «vraiment tout sauf» une manifestation pacifique. Le gouvernement, sur une dizaine de pages, a livré sa version des faits. Rien de bien étonnant ou nouveau : selon les autorités, «(l)e 20 octobre était une insurrection préparée. L’opposition cherchait à enclencher un soulèvement populaire, provoquer des affrontements meurtriers, jusqu’à une guerre civile.» Et Succès Masra en était le premier responsable, avec Sans Frontières, Atakhadoum et Wakit Tama à ses côtés.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221108-tchad-les-autorit%C3%A9s-livrent-officiellement-leur-version-sur-les-%C3%A9v%C3%A8nements-du-20-octobre
Tchad : Après deux mois de grève et ayant obtenu «rien (…) de concret sinon la promesse d’une revalorisation à partir de janvier 2023», les magistrat.e.s suspendent leur grève pour trois mois. Si le gouvernement ne fait pas ce qu’il a promis, la grève reprendra fin janvier.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221108-tchad-les-magistrats-suspendent-leur-mouvement-de-gr%C3%A8ve
Egypte/Eau : 80% des ressources en eau de l’Égypte sont utilisés pour l’agriculture. Avec une population en forte croissance (109 millions présentement, 160 millions attendus pour 2050), l’eau risque de manquer. Puiser dans les nappes phréatiques est une possibilité, des stations d’épuration une autre. Les eaux usées y sont traitées, ensuite elles peuvent être utilisées pour l’agriculture. La station d’épuration de Gabal Asfar traite les eaux usées de la moitié des habitant.e.s du Caire, à peu près 12 mio. Un podcast RFI de 2’15’’.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-afrique/20221107-%C3%A9gypte-la-n%C3%A9cessit%C3%A9-d-acc%C3%A9l%C3%A9rer-la-gestion-durable-de-l-eau
Côte d’Ivoire/France/Restitution : Dans le temps, le tambour parleur de la communauté bidjan du peuple tchaman servait à «prévenir les villages lorsque les colons français venaient réquisitionner les populations». Puis, en 1916, il fut pillé par les Français. L’année dernière, Paris a promis de restituer le tambour. Avant ça, une rénovation est nécessaire, le tambour ayant été laissé dehors, à même le sol, de 1916 à 1930, dans les jardins de la résidence de l’administrateur colonial à Bingerville et la base étant infestée par des termites. Pour que la rénovation soit possible, pour que des personnes profanes puissent toucher le tambour, une délégation de la communauté bidjan a organisé une cérémonie de désacralisation hier lundi au musée du quai Branly. Après, il va falloir encore qu’une loi soit votée par le parlement français pour que la restitution soit possible.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221107-france-d%C3%A9sacralisation-du-tambour-parleur-avant-sa-restitution-%C3%A0-la-c%C3%B4te-d-ivoire
Algérie/BRICS : Va-t-il bientôt falloir ajouter un «A» à l’acronyme du groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ? L’Algérie, en tout cas, vient de déposer sa demande d'adhésion. «La Chine et la Russie ont déjà déclaré appuyer sa demande», l’Afrique du Sud est «un allié traditionnel» et Lula comme nouveau président du Brésil devrait aussi faciliter l’adhésion de l’Algérie.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221108-l-alg%C3%A9rie-officialise-sa-demande-d-adh%C3%A9sion-au-groupe-des-brics
République Centrafricaine/France : C’est un acte surtout symbolique : Bangui «met fin au décanat accordé au Haut représentant de la France auprès du chef de l’État centrafricain.» Ca veut dire que l’ambassadeur du pays ex-colonisateur n’est plus automatiquement le doyen des diplomates à Bangui.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221108-la-centrafrique-met-fin-au-d%C3%A9canat-privil%C3%A8ge-diplomatique-accord%C3%A9-%C3%A0-la-france
07 novembre 2022
Malawi/Congo-Kinshasa : Le camp de Dzaleka – le seul camp de réfugié.e.s du pays, à 40km de Lilongwe – a une capacité de 10 000 mais abrite 56 000 réfugié.e.s, dont 62% de l’est du Congo-Kinshasa (les autres viennent du Burundi, du Rwanda, de l’Ethiopie et de la Somalie. Le PAM attire l’attention aux condition déjà insoutenables, auxquelles s’ajoute le manque de moyens, raison pourquoi «600 familles, sur les 11 000 que compte le camp, ont dû être retirés des listes des bénéficiaires de distributions alimentaires». En plus, les nouveaux combats entre le M23 et l’armée congolaise au Nord-Kivu ont causé une nouvelle vague de déplacé.e.s.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221107-au-malawi-les-camps-de-r%C3%A9fugi%C3%A9s-surpeupl%C3%A9s-suite-%C3%A0-l-afflux-de-congolais
Mali : Le comité local de la société civile de Ansongo (à l’est du pays, sur le Niger, au sud-est de Gao) organisera 48 heures de désobéissance civile demain mardi et après-demain mercredi dans les sept communes du cercle et ceci pour demander «à l’État de prendre les mesures qui s’imposent» face aux «(v)ols, braquages, attaques jihadistes…» et les nombreuses personnes tuées par les jihadistes et bandits. Ce seront deux jours de «communes mortes» avec les services publics et les boutiques fermés, pas de circulation et pas d’accès du dehors.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221107-mali-face-%C3%A0-l-ins%C3%A9curit%C3%A9-la-soci%C3%A9t%C3%A9-civile-du-cercle-d-ansongo-appelle-%C3%A0-la-d%C3%A9sob%C3%A9issance-civile
Maroc/Sahara occidental : Pour le 47e anniversaire de la Marche verte (quand 350 000 civil.e.s et 20 000 soldats répondaient à l’appel du roi d’occuper le Sahara occidental), Mohamed VI a établi le bilan du «Programme de développement des provinces du Sud», en parlant aussi du projet stratégique de gazoduc Nigeria-Maroc-Espagne qui passera par le Sahara occidental.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221107-maroc-mohamed-vi-fait-le-point-sur-le-programme-de-d%C3%A9veloppement-des-provinces-du-sud
Sénégal : Des allégations de «propos diffamatoires contre des gradés de la gendarmerie» et de diffusion de documents secrets de l’armée ont valu une arrestation plus garde à vue au journaliste Pape Alé Niang hier dimanche. Avant-hier samedi, la journaliste Fatou Dione «a été violentée par les forces de l’ordre lorsqu'elle couvrait une manifestation». Deux nouvelles tentatives de musèlement et d’intimidation des journalistes ?
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221107-s%C3%A9n%C3%A9gal-un-journaliste-arr%C3%AAt%C3%A9-et-une-autre-violent%C3%A9e-durant-le-week-end
Afrique du Sud : 8,5 mrd USD pour soutenir le plan de transition énergétique du pays et surtout pour permettre à Eskom de réduire la partie charbon pour la production d’électricité – c’était la promesse de Paris, Berlin, Londres, Bruxelles et Washington lors de la COP26 en 2021. Les résultats atteints seront scrutés à la COP27 – si ça marche, ce partenariat pourrait servir de modèle pour des partenariats avec d’autres pays comme l’Inde, l’Indonesie, le Sénégal, le Vietnam… Côté Afrique du Sud, il semble que les financements pour ce projet de transition énergétique seraient plutôt chers (taux d’intérêt élevés).
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/afrique-%C3%A9conomie/20221106-plan-de-transition-%C3%A9nerg%C3%A9tique-en-afrique-du-sud-un-futur-mod%C3%A8le-%C3%A0-r%C3%A9pliquer
Tchad : «Sur le principe», les autorités ont accepté une mission d’enquête internationale sur ce qui s’est passé le 20 octobre (quand un massacre a fait autour de 50 mort.e.s selon les autorités – beaucoup plus selon la société civile – et autour de 300 blessé.e.s). Les détails de cette mission internationale restent à préciser. C’est un des résultats de la mission de facilitation de la CEEAC (Communauté économique des États d’Afrique centrale) qui q séjourné au Tchad depuis le 25 octobre.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221107-le-tchad-accepte-une-mission-d-enqu%C3%AAte-internationale-sur-les-%C3%A9v%C3%A9nements-du-20-octobre
Ethiopie/Ali Birra : Le chanteur – «la voix de la nation oromo» – s’est éteint dimanche à l’âge de 72 ans suite à un cancer. Il était le tout premier à enregistrer un disque en Oromifa, sa langue natale et langue des Oromo. Ayant commencé très jeune à changer – dans la rue – c’est son premier succès qui lui a donné son nom de scène : «Birra» veut dire «l’aube» ou «le printemps». Plus tard, il a été «(e)mprisonné des dizaines de fois» et était «l’intime de tous les combattants oromos». En 1984, il a quitté l’Ethiopie «pour suivre son épouse, une diplomate suédoise».
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221107-%C3%A9thiopie-mort-de-ali-birra-ic%C3%B4ne-de-la-musique-oromo