24 mai 2021
Mali : Le président de la transition et le Premier ministre ont été conduits à Kati, fief de l’ex-junte à 15 km au nord de Bamako.
https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20210524-mali-le-pr%C3%A9sident-de-la-transition-et-le-premier-ministre-emmen%C3%A9s-au-camp-militaire-de-kati
Mali : Une nouvelle équipe gouvernementale de 25 membres a été annoncée aujourd’hui lundi. Elle est composée de proches du Premier ministre, de représentant.e.s de plusieurs partis politiques dont l’URD (principal parti du mouvement M5) et de l’ex-rébellion. «(L)es ténors de l’ex-junte n’ont pas approuvé le remaniement qui a vu deux des leurs quitter le ministère de la Sécurité et celui de la Défense» et être remplacés par des généraux de l’armée. Il y aurait même eu des militaires qui seraient allés rendre visite au Premier ministre et, avec lui, rendre visite au Président de la transition – mais on ne sait pas trop ce qui s’est vraiment passé/
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210524-mali-situation-tendue-apr%C3%A8s-l-annonce-du-nouveau-gouvernement
Mali: L’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) entame une deuxième grève de cinq jours aujourd’hui lundi après l’échec de plus de onze heures de négociations avec le gouvernement dimanche. La grève de la semaine dernière avait paralysé l’administration et le secteur bancaire.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210524-mali-nouvel-%C3%A9chec-des-n%C3%A9gociations-entre-le-gouvernement-et-l-untm
Soudan : En dénonçant «la mise à l’écart des civils au sein des institutions», Aisha Moussa El Saeed, une des seulement deux femmes au sin du Conseil souverain a démissionné. Lors d’une conférence de presse ce weekend, elle disait avoir remis sa démission après le décès de deux manifestants, le 11 mai dernier. «(N)ous ne pouvons plus ignorer le fait que l’on ne tient pas compte de nos avis et que l’on viole nos prérogatives. A tous les niveaux du pouvoir – notre présence en tant que civils a été réduite à être de simples exécutants. Nous ne participons pas à la prise de décision et nous ne faisons qu’appliquer des décisions qui ont déjà été prises à l’avance.»
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210524-soudan-une-femme-membre-du-conseil-souverain-d%C3%A9missionne
Sénégal : Le bateau de Hapag-Loyd intercepté par la douane début mai, tentant d’introduire frauduleusement 581 tonnes de déchets plastiques, a quitté le port de Dakar avec toute sa cargaison tard hier, dimanche, soir après avoir payé une amende de 2 mrd de F Cfa (3 mio d’euros).
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210524-s%C3%A9n%C3%A9gal-le-bateau-de-hapag-lloyd-charg%C3%A9-de-d%C3%A9chets-plastiques-part-en-catimini
23 mai 2021
Côte d’Ivoire : L’avortement reste interdit. Pourtant près de 300.000 avortements ont lieux chaque année dans le pays – et selon l’ONG Médecins du Monde, 76% concernent des mineures qui vont encore à l’école. Un podcast RFI de 2’15’’.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-afrique/20210523-c%C3%B4te-d-ivoire-les-jeunes-ivoiriennes-de-plus-en-plus-concern%C3%A9es-par-les-avortements-clandestins
Soudan : Alaa Salah, l’icône de la révolution de 2019 dans sa robe blanche sur le toit d’une voiture chantant des poèmes engagés que la foule reprend vient de publier un livre (écrit par Martin Roux). La-voilà interviewée dans ce podcast RFI de 5’14’’. Elle revient sur la grande importance des femmes dans la révolution de 2019 – on l’appelait «Kandaka», le nom donné, il y a des millénaires, aux reines et princesses du royaume du Koush. En ce qui concerne les droits des femmes, selon Alaa Salah, un grand pas a été fait – mais heureusement qu’elle déclare que les femmes n’ont aucunement baissé les bras : «Nous sommes toujours en chemin pour obtenir le reste.» Elle-même s’engage spécifiquement pour le maintien des filles à l’école et contre le mariage des enfants.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invit%C3%A9-afrique/20210523-alaa-salah-ic%C3%B4ne-de-la-r%C3%A9volution-au-soudan-il-ne-faut-jamais-se-taire-sur-ses-droits
Bénin: La conférence épiscopale du Bénin, après sa réunion du 18 au 20 mai, s’est dite préoccupée de la «fracture sociale évidente» et aussi par «les multiples arrestations, le climat de méfiance et de peur qui règne au cœur des populations». Jusque-là, Patrice Talon n’a pas réagi.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210523-l-eglise-catholique-s-inqui%C3%A8te-des-arrestations-et-du-climat-de-peur-au-b%C3%A9nin
Togo: La dynamique Kpodzro s’avère persévérante, ne cessant pas de clamer que son candidat Gabriel Agbéyomé Kodjo est le vrai vainqueur des élections présidentielles du 22 février 2021. Il y a quelques jours, elle a déposé un mémorandum avec ses propositions pour «une sortie de crise», «un document élaboré à la demande du groupe des cinq ambassades occidentales au Togo (Allemagne, Etats-Unis, France, PNUD et Union européenne) à l’issue d’une rencontre le 4 mai.» Pourtant, ce groupe des cinq refuse de parler de contentieux électoral, La dynamique Kpodzro n’ayant pas pu prouver sa victoire aux élections.
Les propositions du mémorandum semblent plus que vagues (respect des droits humains, des droits fondamentaux et la vérité des urnes ; restauration d’un véritable État de droit, etc.) et La dynamique Kpodzro pose ses conditions pour entamer des pourparlers sous l'égide de l'ONU et l'UE (libération de tou.te.s les prisonniers/ères politiques et l'abandon des charges contre les cadres de La dynamique).
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210523-togo-la-dynamique-kpodzro-demande-%C3%A0-la-communaut%C3%A9-internationale-de-s-impliquer-dans-la-crise
Comores : Le chef d’Etat Azali Assoumani a changé la constitution en 2018 et a donc pu se présenter aux élections présidentielles et sera investi le 26 mai pour un nouveau mandat. L’opposition ne décolère pas, parle de «vol électoral», de l’«appétit de pouvoir» du président, mais ne semble jusque-là n’avoir trouvé aucun moyen contre lui.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210523-comores-col%C3%A8re-de-l-opposition-alors-que-le-pr%C3%A9sident-azali-s-appr%C3%AAte-%C3%A0-un-nouveau-mandat
Congo-Kinshasa : La coulée de lave s’est arrêtée aux portes de Goma. Les habitant.e.s qui s’étaient enfui.e.s sont en train de retourner en ville. L’éruption du volcan Nyiragongo avait pris tout le monde par surprise, il n’y avait pas eu de signes précurseurs.
Par contre, un article Jeune Afrique/AFP révèle que faute de financements pour soutenir l’Observatoire de volcanologie locale, le volcan n’était plus surveillé depuis sept mois.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210523-eruption-du-nyiragongo-en-rdc-on-a-eu-de-la-chance-d-avoir-une-coul%C3%A9e-de-lave-qui-s-est-arr%C3%AAt%C3%A9e-aux-portes-de-goma
https://www.jeuneafrique.com/1176995/societe/rdc-eruption-du-nyiragongo-le-volcan-netait-plus-surveille-depuis-sept-mois/
Traite transatlantique/Exposition : Une vingtaine de pièces de l’artiste béninois Romuald Hazoumé sont disséminées dans le château des ducs de Bretagne à Nantes qui fut le premier port négrier de France, surtout au 18e siècle. Un des messages de l’artiste est que les Africains doivent aussi assumer leur responsabilité dans l’esclavage – où il n’y a pas vendeur ou vendeuse, il n’y a rien à acheter. Un rôle important dans l’exposition revient aussi à «Gildas Bi Kakou, historien ivoirien qui a consacré sa thèse de doctorat à la traite négrière ivoirienne au XVIIIe siècle (…). À côté des cartels habituels, on peut lire ses commentaires, qui ajoutent un éclairage pertinent, ’de l’intérieur’. Il décrit par exemple les opérations guerrières «nolo» (rapt d’un individu isolé) ou «mvrakila» (tenant du raid, de la razzia) au Congo pour fournir des esclaves aux négriers.»
https://www.jeuneafrique.com/1167373/culture/romuald-hazoume-nous-africains-devons-aussi-assumer-notre-responsabilite-dans-lesclavage/