12 avril 2021
Bassin du Congo/Peuplement en deux vagues : Jusque-là, on croyait que l’expansion bantou se faisait en un grand mouvement «prenant naissance aux confins du Cameroun et du Nigeria actuels et s’étirant ensuite vers l’est et le sud», jusqu’à la pointe sud du continent.» Mais «une équipe pluridisciplinaire comprenant archéologues, linguistes et généticiens et emmenée par le professeur Koen Bostoen, de l’Université de Gand (Belgique)» met en doute cette «histoire». Dans le bassin du Congo, il y aurait eu deux périodes distinctes, la première de -800 jusqu’à +400 et la deuxième à partir de +1000. Entre les deux a eu lieu un dépeuplement massif qui était particulièrement marqué entre +400 et +600.
Le reste est spéculation. Le dépeuplement massif dans le bassin du Congo coïncide avec le petit âge glaciaire de l’antiquité tardive, avec une «année sans soleil», +536, et, à partir de 541, une pandémie de peste bubonique qui a ravagé les pays autour de la Méditerranée. Il se pourrait que cette peste ait aussi causé le dépeuplement dans le bassin du Congo.
https://www.jeuneafrique.com/1130768/culture/communautes-bantoues-lhypothese-dune-immense-pandemie-redessine-leur-trajectoire/
Sahel: Dans le Sahel ouest-africain, avec la crise de sécurité et celle du Covid etc., 19,6 millions de personnes actuellement ne mangent pas à leur faim. La situation va s’aggraver dans la période de soudure – les derniers mois avant les nouvelles récoltes. Le Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA) estime qu’elles et ils seront 27 million à avoir besoin d’assistance – 9% de la population des pays concernés.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210412-l-ins%C3%A9curit%C3%A9-alimentaire-au-sahel-devrait-augmenter-durant-l-%C3%A9t%C3%A9
Côte d’Ivoire/France : Rien de vraiment nouveau jusque-là au procès concernant la non-opposition française à la libération des pilotes mercenaires biélorusses après leur attaque sur le camp militaire français à Bouaké en 2004. Les services concernés se renvoient la patate chaude. Les ministères/ministres de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères (Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie, Michel Barnier) sont les premiers ciblé.e.s – depuis de longues années, leur non-intervention explicite alimente la thèse qu’il s’agit d’une manipulation française qui a tourné à la bavure.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210412-bombardement-de-bouak%C3%A9-les-politiques-fran%C3%A7ais-%C3%A0-la-barre
Ethiopie : Selon un «responsable fédéral», «des affrontements entre Amhara et Oromo (…) ont fait plus de 300» mort.e.s pendant le mois de mars 2021.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210412-%C3%A9thiopie-les-tensions-entre-amhara-et-oromo-ont-fait-300-morts-durant-le-mois-de-mars
Les arbres du désert : Grâce à des supercalculateurs, associer des images satellites haute résolution et des techniques d’apprentissage profond machine (machine learning) permettra dès maintenant de suivre l’évolution du couvert végétal dans le Sahara et ses alentours. Y-a-t-il désertification ? Le changement climatique, quels effets a-t-il ?
1,8 milliards arbres arbustes individuels avec une surface de la couronne supérieure à 3m2 ont pu être identifiés en Afrique de l’ouest. C’est beaucoup plus que le nombre auquel on s’attendait. On a aussi trouvé «qu’une forte densité de population humaine n’est pas toujours liée à une perte de couverture arborée, car les habitant.e.s du Sahel semi-aride protègent et encouragent les arbres dans les zones habitées et les terres agricoles.» Le compte est en train d’être étendu jusqu’à la Mer Rouge (et le sera sans doute dans d’autres régions d’Afrique et du monde).
https://theconversation.com/des-milliards-darbres-cartographies-dans-le-desert-grace-a-des-satellites-et-des-supercalculateurs-158318
Congo-Kinshasa : Dans le territoir de Masisi (dans le Nord-Kivu, au nord-ouest de Goma), l’armée (FARDC) a été la cible d’attaques coordonnées d’une coalition des principaux groupes armés de la zone – qui étaient autrefois rivaux. «La coalition à laquelle font face les militaires congolais est composé (…) des membres des APCLS, des Nyatura, et notamment de la nouvelle plateforme du CMC, très proches des rebelles hutus rwandais, FDLR, auxquels s’ajouteraient aujourd’hui, selon ses informations, des combattants du NDC-Renové du chef de guerre Guidon pourtant longtemps considéré comme un allié de l’armée congolaise et un ennemi de la coalition Nyatura-APCLS.» L’annonce de discussions des FARDC avec l’armée rwandaise pour de futures opérations pourrait être la raison des attaques et de la nouvelle coalition anti-FARDC.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210412-rdc-l-arm%C3%A9e-congolaise-cible-d-attaques-dans-le-territoire-de-masisi
Congo-Kinshasa : Le nouveau gouvernement de «l'union sacrée de la nation» de 57 membres, le Premier ministre Sama Lukonde inclus, a été présenté aujourd’hui lundi. Un quart/27% sont des femmes, une vice-Première ministre et 10 ministres. Toutes les provinces seraient représentées, 20% des ministres ont été reconduit.e.s. Détails à suivre.
https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20210412-la-rdc-se-dote-d-un-nouveau-gouvernement
11 avril 2021
Edouard Maunick s’est éteint : Le poète avait 89 ans. Né à Port-Louis, sur l’île Maurice, la mer et cette île allaient l’inspirer toute sa vie, même quand il était loin, en exil à Paris. Son dernier recueil de poèmes s’appelle «50 Quatrains pour narguer la mort».
Voici les titres de quelques-uns des recueils qu’il a publiés, liste établi par RFI dans son article hommage : Les Manèges de la mer (1964), Jusqu’en terre Yoruba (1965), Mascaret ou le livre de la mer et la mort (1966), Fusillez-moi (1970), Ensoleillé vif (1976), En mémoire du mémorable (1979), Désert-archipel suivi de Cantate païenne pour Jésus fleuve (1982), Saut dans l’arc-en-ciel (1985), Mandela mort ou vif (1987), Paroles pour solder la mer (1988), Elle et île de la même passion (2001), Brûler à vivre/Brûler à survivre (2004), 50 quatrains pour narguer la mort, suivi de Contre-silence (2006).
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210410-edouard-maunick-chantre-mauricien-de-la-n%C3%A9gritude-m%C3%A9tisse-est-mort
Mali/Niger/Burkina : La Task Force Takuba a maintenant atteint sa pleine capacité : 600 militaires de huit nationalités différentes dont la moitié/300 militaires français des forces spéciales et des forces conventionnelles. En outre, le 8e bataillon tchadien de la Force conjointe du G5 Sahel a fin mars rejoint le Groupement tactique désert (GTD) chimère à la frontière entre le Mali et le Burkina – «désormais 1.500 militaires tchadiens, maliens, burkinabè et français (…) opèrent ensemble dans la région des trois frontières».
https://lefaso.net/spip.php?article103930
Guinée/Ebola : L'équipe chargée de lutter contre Ebola a été empêché d’entrer dans le village de Kpaghalaye – les femmes âgées s’y opposaient et barrent l'entrée du village aux équipes médicales depuis début avril. L’article cite un anthropologue : «Il faut se rappeler que pendant Ebola dans la première épidémie, 70% des personnes prises en charge dans les centres de traitement sont décédées. Et cette situation qui était relative à l'absence de traitement efficace suscitait à l'époque auprès de la population un sentiment de peur et d'angoisse assimilant la réponse thérapeutique en fait à une volonté déguisée d'exterminer la population.»
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210411-ebola-la-r%C3%A9sistance-du-village-de-kpaghalaye-contre-les-interventions-de-la-riposte
Sénégal : Le statut spécial des «villages de reclassement social» sera définitivement supprimé. Ces neuf villages avaient été créés aux temps coloniaux pour écarter les victimes de la lèpre de la société. Mais la lèpre n’est plus un problème de santé publique et le statut est devenu stigmatisant, discriminatoire. Enfin !
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-afrique/20210410-la-fin-des-villages-de-reclassement-social-au-s%C3%A9n%C3%A9gal
Congo-Kinshasa : Le manque de gouvernement, depuis presque deux mois, ferait du tort à l’économie. La majorité de l'Union sacrée repose sur 24 regroupements politiques, ça semble difficile à gérer… Entre-temps, la présidence qui autorise ne le ferait qu’au compte-gouttes. Manquent les réformes, les investissements. Pourtant les cours mondiaux du cuivre et du cobalt sont en hausse…
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210411-rdc-l-%C3%A9conomie-en-souffrance-alors-que-le-pays-avance-toujours-sans-gouvernement
Tchad : Selon les constats de l’envoyée spéciale et du correspondant de RFI, l’affluence était faible – au compte-gouttes – aux élections présidentielles dont le seul enjeu est le taux de participation.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210411-pr%C3%A9sidentielle-au-tchad-affluence-mitig%C3%A9e-dans-les-bureaux-de-vote
Bénin : «La participation est plutôt timide loin des files d’attente que le pays avait connues en 2016.» A Cotonou, tout s’est passé dans le calme. A Savè, Tchaourou et dans d’autres localités, des centres de vote n’ont pas pu ouvrir ou ont dû fermer.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210411-journ%C3%A9e-de-vote-au-b%C3%A9nin-pour-le-premier-tour-de-la-pr%C3%A9sidentielle